Category Archives: Arts & Culture

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Conseils santé et astuces pour être en forme: « STOP aux résolutions prises et aussitôt oubliées. »

Nous sommes nombreux, à souvent nous promettre de prendre soin de notre corps afin d’être en forme et éviter certaines maladies dites chroniques comme l’hypertension artérielle et le diabète. En effet, ces maladies deviennent de plus en plus un problème réel de santé publique. Cependant, avant de continuer, j’aimerais que nous revisitions ; la définition de la santé.

Vous l’aurez deviné : je ne suis pas malade ne veut pas forcément dire, je suis en bonne santé !

Qu’est-ce que la santé ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Ainsi, je vous invite tous en ce nouvel an de vous approprier les quelques conseils et astuces suivants pour garder une bonne santé physique, mentale et sociale.

Conseils et recommandations

Mangez moins gras, moins salé et moins sucré.

A- Surveillez votre alimentation : L’alimentation joue un rôle fondamental dans le bien-être et la santé. Il est recommandé de réduire sa consommation de sel, sucre raffinés et acides gras saturés (viande, produits laitiers) et de plutôt privilégier les acides gras insaturés (poissons gras, huiles végétales), les céréales complètes et bien sûr, les fruits et légumes.

Au moins une activité sportive de 30 à 45 min, 3 fois par semaine.

B- Pratiquez une activité physique régulière : L’activité physique est connue pour aider à garder la ligne, mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. En effet, le sport favorise la longévité, aide à réduire les risques de maladies chroniques et améliore la santé mentale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la sédentarité est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde. A défaut de pratiquer un sport régulièrement, il est conseillé de marcher 30 minutes par jour à un rythme soutenu.

La sensation de soif étant déjà le signe d’une déshydratation, pensez à boire tout au long de la journée.

C- Buvez plus d’eau :  Le corps d’un adulte est composé à 60% d’eau. Tous les jours, il en dépense en moyenne plus de 2 litres. Mais beaucoup de personnes oublient de boire suffisamment. Il est bon de rappeler que certains aliments (fruits et légumes) hydratent le corps, tandis que d’autres (alcool) le déshydratent. Il est recommandé de boire 1.5 à 2 litres d’eau par jour minimum.

Une fois couché, oubliez tout appareil électronique (surtout le portable)

D- Dormez mieux : Le sommeil est crucial pour de nombreuses fonctions biologiques.

En moyenne, un adulte a besoin de 7 à 9 heures de sommeil par nuit. Pour vous aider à mieux dormir, il est conseillé de baisser la luminosité ambiante avant de dormir, de manger léger le soir pour faciliter la digestion, d’éviter le café et le thé après 17 heure, de pratiquer une activité physique dans la journée et d’avoir une literie confortable.

E- Prenez le temps de vous détendre : La vie moderne est source d’un grand stress pour beaucoup de personnes, lequel a un effet extrêmement néfaste sur la santé. Il est donc fortement recommandé de s’accorder des pauses dans ce rythme de vie. Une sieste, de la lecture ou regarder un film est bénéfique pour votre santé.

F- Sortir et voir du monde : Nous sommes des êtres sociables. Partager des moments avec d’autres personnes permet de se créer une identité et d’améliorer sa santé physique et mentale. Voir du monde, c’est utiliser son cerveau et son corps pour échanger, rire, prendre l’air… Cela évite grandement les risques de dépression. Il est conseillé par exemple de faire partie d’un club, d’une association ou d’une équipe de sport !

G- Ayez une attitude positive : Garder une attitude positive a un réel impact sur la santé et le bien-être. Le cerveau doit aller de l’avant, avoir des objectifs, des défis… Avoir un but ou une activité qui nous tient à cœur donne un sens à notre vie, est excellent pour le moral et réduit les risques de dépression.

La cigarette électronique ou la chicha c’est encore pire.

H- Evitez le tabac : On ne vous apprend rien, le tabac est très nocif pour la santé. Il est responsable de nombreux troubles et multiplie les chances de déclarer une maladie grave. L’espérance de vie diminue drastiquement, le corps s’intoxique et s’épuise.

Si arrêter de fumer n’est pas simple, cela constitue une étape déterminante vers une meilleure santé.

I- Remplacez le café par le thé : Plus facile à faire pour certains que pour d’autres, remplacer tous les matins le café par le thé (notamment le thé vert) est une solution simple et quotidienne très bénéfique pour la santé. En effet, le thé est bien plus riche en antioxydants, qui permettent de prévenir les maladies cardiovasculaires, certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement.

J- Limitez la position assise au travail : La sédentarité favorise les problèmes de santé tels que l’obésité ou les maux de dos.

Le travail de bureau amène souvent à rester assis des heures durant. Il est important de se lever au moment de la pause déjeuner, de prendre des pauses régulières et de se déplacer. Ces pauses dans la journée permettent non seulement de limiter les dégâts de la sédentarité, mais aussi d’améliorer la concentration !

Dr Benjamin NDOUR

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Santé : La prévention des chutes chez la personne âgée

Les chutes représentent un problème considérable pour les patients et les systèmes de santé. Compte tenu du vieillissement de la population dans le monde, l’incidence des chutes continue d’augmenter. La chute après une perte de l’équilibre est un phénomène très fréquent chez la personne âgée et il intervient souvent lors de la marche en présence d’un élément extérieur qui la provoque.

Selon les données de l’OMS, les chutes sont la deuxième cause mondiale de décès par blessure accidentelle, d’où l’importance de la prévention. Environ 30% des personnes de plus de 65 ans et 50% de plus de 80 ans chutent au moins une fois par an. Les capacités d’adaptation à la chute sont meilleures chez les personnes âgées actives et dynamiques que chez les personnes âgées dépendantes. Les femmes ont un risque de chute plus élevé que les hommes avec un pourcentage plus élevé de fractures de hanche. L’une des conséquences les plus observées après une chute est la perte d’autonomie qui devient un handicap chez la personne âgée.

Facteurs de risques :

L’étiologie des chutes est multifactorielle. L’âge (plus de 80 ans), et l’histoire d’une chute précédente sont les marqueurs les plus utilisés.  Selon la haute autorité de santé (HAS) le risque de chute augmente avec :

  • le nombre de maladies spécifiques telles que la maladie d’Alzheimer,
  • les troubles locomoteurs et neuromusculaires (force diminuée au niveau des hanches, genoux, chevilles),
  • les troubles de la marche (anomalies et vitesse) secondaire à une maladie de Parkinson, à un accident vasculaire cérébral (AVC),
  • un équilibre postural et/ou dynamique altéré avec en particulier un problème au niveau des pieds modifiant la stabilité habituelle,
  • une réduction de l’acuité visuelle,
  • une prise de plusieurs médicaments.
  • Les facteurs de risques environnementaux : le carrelage est très dangereux pour les sujets âgés qui ont tendance à glisser et à tomber. La majorité des chutes se font dans les toilettes.
  • Les facteurs de risques sociaux : par exemple en Afrique les sujets âgés font moins de chute en journée car ils sont toujours entourés. La chute intervient beaucoup la nuit ou lors de la toilette. Contrairement dans les pays développés où les personnes âgées vivent seules le plus souvent et les tâches sont faites par elles-mêmes. L’habillement rentre également en jeu en Afrique car la plupart du temps et surtout chez les femmes âgées les vêtements sont amples et trainent au sol d’où le risque de marcher dessus et de chuter.
  • On peut aussi noter les facteurs comportementaux comme la consommation d’alcool, la sédentarité et la malnutrition.

Afin d’évaluer le risque dans la population âgée il est nécessaire de réaliser quelques tests en cours de consultation :

  • Time up and go : aide à déterminer en 20 secondes le risque de chute. Le patient doit se lever d’une chaise et marcher 3 mètres, faire demi-tour pour revenir s’asseoir. Il permet d’apprécier l’équilibre, la force musculaire des membres inférieurs, la vitesse de marche, les capacités de compréhension des consignes relativement simple.
  • Tenir en équilibre sur une jambe : tenir au moins 5 secondes.
  • Poussée sternale : un déséquilibre à la poussée est prédicteur de risque de chute.
  • Walking and talking test : les personnes âgées fragiles s’arrêtent de marcher lorsqu’elles sont sollicitées sur un autre domaine d’attention.

Prévention des chutes :

Les conséquences de la chute de la personne âgée sont multiples.  Les chutes sont la première cause de fracture chez la personne âgée. Elles peuvent être sévères avec des hospitalisations et des risques de complications.

Les fractures les plus courantes sont celles du poignet, de l’humérus (du bras),  du col du fémur.

Le syndrome post-chute est caractérisé par une réduction de l’activité, une perte de la masse musculaire, des difficultés à se déplacer conduisant à une perte d’autonomie.

L’activité physique constitue l’un des principaux moyens de prévention des chutes chez la personne âgée.

Un programme d’exercice même modéré de réentrainement de la force et de l’équilibre réduit considérablement le risque de chute par une amélioration de la mobilité, de la force musculaire et une meilleure préservation des fonctions physiques et mentales.

Dans une étude du 11 novembre 2021 de Michal Elboim Gabyzon l’entrainement par intervalles en haute intensité améliore la capacité fonctionnelle, la puissance musculaire et les performances physiques chez les personnes âgées avec et sans comorbidités.

Le programme d’exercice peut comporter :

(1) Du renforcement musculaire analytique et fonctionnel; (2) De la marche quotidienne d’environ 30 minutes; (03) Du travail d’équilibre; (4) De la lutte contre les appréhensions.

Toutes ces formes de travail permettent aussi un vieillissement en bonne santé.

Conclusion :

Il n’y a pas de consensus par rapport aux types exercices permettant de prévenir le risque de chutes. Le plus important est de pratiquer une activité physique régulière même modérée. Les exercices à haute intensité sont aussi prescrits. Il faut aussi adapter l’habitat de la personne âgée (vérifier que les rampes sont bien résistantes si les chambres se trouvent à l’étage), faire attention à l’état du sol (ne pas laisser trainer des objets qui vont faire trébucher, le sol ne doit pas être mouillé surtout s’il y a du carrelage) et faire attention à l’éclairage des pièces !

Vincent M. SYLLA – Kinésithérapeute du Sport

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Développement personnel : Sois ton propre choix !

Les standards de beauté, d’appartenance et de reconnaissance nous ruent vers des stéréotypes et actions qui influencent nos visions et modes de vie. Nous avons tendance à nous obstiner dans une recherche accrue et rude de la bonne image qui nous ferait rejoindre le cercle des « belles personnes », des personnes ayant les « bons comportements » ou encore des personnes majoritairement acceptées.

Nos sociétés ont défini un bon nombre de critères qui octroient plus d’atouts à certains qu’à d’autres. Ces considérations peuvent être mises en avant aussi bien sur le plan esthétique, social, racial que religieux.  Partant de ces critères, certains vont jusqu’à sacrifier leur existence pour faire partie de la norme ou tout simplement s’exclure et sombrer à cause des diktats.

Les considérations

Les croyances et jugements mettent en avant des attributs physiques, moraux ou comportementaux qui auront tendance à stigmatiser et auto-exclure une frange de la population qui ne se retrouvera pas dans les clichés.

• Sur le plan esthétique : Des normes de beauté ont été plébiscitées et les différentes représentations de la mode et de la beauté au niveau mondial mettent en avant les caractéristiques définies pour hisser les modèles choisis comme étant les plus beaux.   

• Sur le plan de l’appartenance : Dans certaines parties du monde, il existe différentes classifications de la population qui, selon leur descendance, pourront se voir attribuer les titres de noblesse, de bourgeois… Ou cette appartenance pourra encore leur faire suivre la religion qui leur sera destinée. Et en fonction de la position géographique, ces caractéristiques peuvent représenter une faiblesse car les réalités feront que certaines appartenances seront considérées comme étant les meilleures et d’autres seront marginalisées.

• Sur le plan racial : Nos couleurs de peaux représentent nos premières différences visibles à l’œil nu mais cela ne s’arrête pas là car nos habitudes et cultures viennent creuser l’écart et créer les refus d’acceptation pouvant aboutir au racisme et créer des préjugés visant à considérer telle ou telle autre communauté comme étant tous tributaires d’actes malveillants ne pouvant être généralisés à tous.

• Sur le plan social : On dira que les personnes qui ont une certaine personnalité et une certaine souplesse relationnelle sont meilleures. Plus encore, les personnes renfermées ou réservées peuvent être victimes de leur tempérament et critiquées dans leur façon d’être car elles auront été différentes de « la norme ».

L’impact

Nous vivons dans un monde disparate, pluriel et multidimensionnel, nous n’avons donc pas les mêmes idéologies, ni les mêmes morphologies et encore moins les mêmes croyances. De ce fait, les choix doivent être multiples et non restrictifs.

Mais, les faits sont là et l’idéalisation existe et a été prônée par nos aïeux. Cependant, nous nous rendons compte, au fur et à mesure de la précarité de la méthode.

En effet, certains viennent au monde en étant déjà condamnés à faire partie de ceux qui sont vus comme étant les plus faibles ou encore les moins adulés. Ils vivront en étant tout le temps critiqués, rabaissés, jugés, … juste parce qu’ils ont cette particularité que l’humain a voulu assombrir.

En fonction de la personnalité et de la force des personnes, les réactions ne sont pas les mêmes. Certains stigmatisés ont pu en faire fi et trouver leurs voies mais d’autres ont dû tout remettre en cause pour évoluer dans ce milieu opaque et hostile à plusieurs niveaux.

Les préjugés sur le plan esthétique ont créé un mal-être chez certaines personnes qui sont en recherche perpétuelle de l’image idéale et standardisée, et qui peuvent parfois recourir à des méthodes néfastes qui mettront en danger leurs vies.

Sur d’autres plans, la stigmatisation peut entraîner l’éloignement, la fuite, le déni d’appartenance ou encore attiser la haine entre communauté.

Les résolutions

Avec la modernisation et les niveaux de vie qui évoluent au même rythme et à différentes échelles au fil des générations, nous nous rendons compte que nous nous valons tous. Les jugements et rejets ne sont plus réellement valables même s’ils existent toujours chez certains qui veulent toujours marquer la différence.

Toutefois, nous ne sommes plus à l’ère de la victimisation ou de l’acceptation aveuglée de normes non réglementées, par conséquent la seule riposte pour subsister dans cette jungle stéréotypée est de se protéger et d’assumer sa façon d’être en dépit des règles archaïques.

Pour se faire, la personne doit apprendre à se connaître pour identifier son appartenance et accepter son profil. Ensuite, il convient de faire de sa situation la plus adaptée à son vécu afin de ne pas avoir de remords face à la critique.

S’adapter à son profil permet de ne plus être à la recherche constante des causes de son rejet et d’éviter de sombrer dans une déprime uniquement basée sur des critères intrinsèques dont on ne peut se départir.

D’habitude, on devient faible quand on se sent en position d’infériorité ou quand on perd espoir ou encore quand nous apportons trop d’importance aux jugements. Il est donc important de se valoriser, de définir ses propres règles et de se laisser séduire par sa personne afin d’être son choix parmi tous. Car après tout, le cycle de vie de l’humain va de la naissance à la mort avec la vie tout au long du trajet donc on ne naît pas pour plaire mais plutôt pour vivre !

Coach Fatouma Seck Diagne – Directrice de LA TOUCHE

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Art & Culture

ASHS THE BEST, de son vrai nom Arfang THIARE, est un jeune artiste musicien sénégalais. D’une polyvalence évidente, l’artiste soutient, dans cette interview publiée par le magazine le 30 Novembre 2020, évoluer dans plusieurs genres musicaux notamment le jazz, le soul, le blues, le rap, l’acoustique… Interview au cours de laquelle, il est revenu également sur son choix pour la musique et adresse des messages à la jeunesse.

Qui est Ashs The Best?

Ashs The Best est un jeune artiste, auteur compositeur de 25 ans résident dans la banlieue Dakaroise (Guédiawaye pour être précis) au Sénégal. Il a commencé à s’intéresser à la musique en 2013 et a sorti son premier single en 2016. Il a dans sa discographie deux albums, « Millions Flows » et « Millions Flows Deluxe », sortis respectivement le 15 novembre 2019 et le 28 août 2020.

« Je me définis comme un artiste, musicien … car pouvant évoluer dans plusieurs genres musicaux notamment le jazz, le soul, le blues, le rap, l’acoustique etc. »

D’où vient le nom d’artiste Ashs The best ?

A l’état civil c’est Arfang Thiaré, et j’ai le surnom El Hadj dont le diminutif est Ass, et Ass pourrait être un gros mot dans d’autres langues. J’ai donc eu à faire cet acronyme ASHS qui donne As comme le champion, le meilleur et HS comme Hors Série donc ASHS THE BEST donne As Hors Série The Best et en résumé le meilleur.

Vous vous considérez comme rappeur ou musicien ?

Je suis artiste, je fais de la musique et je compose également des morceaux de musique. Je me définis comme un artiste musicien comme certains disent car pouvant évoluer dans plusieurs genres musicaux notamment le jazz, le soul, le blues, le rap, l’acoustique etc.

Pouvez-vous retracer votre parcours dans la musique ?

Notre maison est en face du Centre Guédiawaye Hip Hop, mes frères avaient un groupe de rap et faisaient leurs répétitions chez nous, et je faisais office de beatmaker, des face B que je téléchargeais sur Internet.

En 2014 j’ai participé à des séances d’écriture avec Djily Bagdad (du 5Kiem Underground), des formations en beatmaking avec Ciré Dia de Africulurban, des résidences artistiques avec Tony Blackman.  J’ajoute à cela, les cyphers, les battles et la plus grande compétition de rap au Sénégal (ndlr: Flow Up) où j’ai été finaliste deux fois consécutives (2017 et 2018) qui m’ont forgé et donné le goût de la recherche pour être artistiquement au top. Je peux dire que ce sont les fruits de mes deux albums.

« Mes idoles sont Cheikh Ndigueul Lô, Souleymane Faye. »

Pourquoi avoir porté votre choix sur la musique ? 

Je pense que c’est dû à mon entourage immédiat, mon père fut un grand bassiste, mon oncle, également guitariste, mon grand frère aussi est un excellent chanteur. Et j’ai toujours aimé la musique, j’ai failli m’inscrire à l’école nationale des beaux-arts pour devenir instrumentiste. Toute ma vie c’est la musique.

Qui sont vos idoles et modèles ? Quel(s) artistes (s) passé(s) ou présent(s) vous inspire(ent) ?

Ici ce sont les classiques sénégalaises qui m’inspirent le plus. Mes idoles sont Cheikh Ndigueul Lô, Souleymane FAYE. J’écoute beaucoup du Anderson Paak et du Kendrick Lamar également.

Comment ont été vos débuts dans la musique ? 

Comme tout début, difficile. Ma mère ne voulait pas que je devienne artiste. Également, la raréfaction des maisons de production n’arrangeait pas les choses à tel point qu’on pouvait se décourager et renoncer à son talent. Mais l’entourage était toujours là à booster, encourager au point d’arriver là où nous sommes actuellement.

Quels conseils donnerez-vous aux jeunes élèves et étudiants qui ont du talent et qui sont passionnés de musique ?

D’abord qu’ils n’abandonnent pas les études pour la musique, on peut allier les deux en trouvant le juste milieu. C’est très risqué d’abandonner les études pour une passion qui, parfois, peut s’avérer saturée. Oui le marché musical est saturé et demande énormément d’efforts et de sacrifices. Une passion on peut l’allier aux études et c’est plus sûr.

« D’abord qu’ils n’abandonnent pas les études pour la musique, on peut allier les deux en trouvant le juste milieu. »

Le magazine a pour objectif de faire une « visite guidée » des professions. Si ce n’est pas indiscret nous voudrions savoir si la musique « nourrit » son homme au Sénégal ?

Oui, il y a des artistes qui s’en sortent bien que la généralité soit le contraire. Il faut juste trouver une bonne stratégie qui fera sortir l’artiste du lot car tout le monde est talentueux.

Quelles sont vos préconisations pour une meilleure promotion des artistes au Sénégal ?

La première des choses à faire en ce moment, c’est de mettre sur pied un marché dense qui peut absorber nos produits. Le Sénégal compte 15 millions de personnes et seulement 3 millions s’intéressent à la culture urbaine à mon avis bien que cette population soit majoritairement constituée de jeunes.

Certes il y a des efforts constatés sur le plan artistique et au niveau des politiques publiques. Mais il reste du chemin à faire. Il faut vraiment une politique claire d’appui aux artistes et acteurs culturels.

« La première des choses à faire en ce moment, c’est de mettre sur pied un marché dense qui peut absorber nos produits. »

J’imagine que, pour les besoins de votre carrière, vous êtes amené à passer beaucoup de temps en studio. Comment gérez-vous cela par rapport à votre vie personnelle ?

Bien évidemment. Je passe plus de temps au studio que nulle part d’ailleurs. Et c’est devenu une habitude depuis presque plus de 3 ans. On le gère tant bien que mal même si nous sommes au studio la nuit et au lit le matin.

En parlant de sphère privée, d’après vous est ce qu’on peut réussir sa carrière musicale et avoir une vie personnelle épanouie ?

On a l’habitude de dire que à l’impossible n’existe pas. C’est très difficile de concilier les deux en même temps. Mais voilà, il faut mettre de son côté tous les atouts pour une carrière musicale aboutie bien que cela s’avère difficile. Et pour moi, ma musique c’est ma vie.

Au-delà de la musique, en tant que citoyen sénégalais quelles sont les causes qui tiennent Ashs The Best à cœur ?

Toutes les causes qui feront du Sénégal un pays reluisant : la bonne gouvernance, la répartition équitable des ressources du pays, les questions de jeunesse, des femmes etc.

« C’est malheureux de constater que les jeunes ont repris la mer « Barca wala Bàrsaq ».

Quel est votre message à l’endroit de la jeunesse sénégalaise ?

C’est malheureux de constater que les jeunes ont repris la mer “Barca wala Bàrsaq” et des fois se mettant dans le moule de ces jeunes qui n’ont plus espoir dans leur pays. Il est difficile de leur dire d’arrêter de faire face à ces énormes risques.

Nous exhortons les dirigeants à créer des opportunités pour ces jeunes, ne serait-ce qu’ils puissent retrouver le rêve de réussir au pays.

Je ne vais pas manquer d’ailleurs de réitérer mon soutien à ces jeunes et leur dire de persévérer, de croire en eux et en leur pays.

Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin ?

Ce fut un plaisir de vous recevoir et de figurer dans vos colonnes.

Interview publiée pour la première fois le 30 Novembre 2020