
Les pathologies qui touchent l’épaule sont multiples et celle que je voudrais évoquer ici est la capsulite rétractile aussi appelée l’épaule gelée. Dans cette pathologie la capsule articulaire de l’épaule est épaissie et rétractée, il y a également un épaississement du ligament coraco-huméral. La capsulite rétractile est une pathologie qui touche plus les femmes que les hommes à des âges situés entre 40 et 60 ans avec une prévalence de 2 à 5%. Ainsi elle peut être primaire ou secondaire. Les causes secondaires comprennent le diabète, la maladie thyroïdienne, un traumatisme, une chirurgie antérieure, une immobilisation prolongée, des maladies auto-immunes. La capsulite primaire survient chez des personnes avec des mouvements d’épaule douloureux et restreints sans cause sous-jacente (1). Chez les personnes atteintes à une épaule il y a environ 20% de chance que l’épaule opposée soit atteinte quelques années après le premier épisode.
Diagnostic
Le diagnostic de la capsulite rétractile se fait à l’interrogatoire et à l’examen physique. Dans de nombreux cas l’utilisation de l’imagerie est nécessaire pour confirmer le diagnostic. On peut dès fois passer à côté de la capsulite parce qu’elle peut ressembler aux autres pathologies multiples de l’épaule.
La capsulite rétractile est caractérisée par une douleur à l’épaule (qui peut aussi être nocturne) et une limitation des amplitudes articulaires (surtout la rotation externe et interne mais aussi des autres mouvements comme la flexion et l’abduction). La force musculaire n’est pas toujours atteinte surtout en début de la pathologie.
La douleur peut être mal localisée et profonde, parfois dans la zone du deltoïde (au-dessus de l’épaule), irradiant vers la zone du biceps.
La capsulite rétractile se présente en 3 phases qui peuvent durer chacune quelques semaines à quelques mois.
– La phase douloureuse : débute par une douleur intense et subite de l’épaule
– La phase gelée (phase froide) : douleur et restriction progressive des amplitudes articulaires. La raideur est prédominante.
– La phase de récupération : disparition des symptômes qui peut durer jusqu’à 2 ans
Il est parfois fréquent que la consultation chez le médecin après un épisode de douleur à l’épaule se fasse tardivement, ainsi la phase froide est déjà atteinte. Dans ce cas le kinésithérapeute récupère un patient avec les raideurs de l’épaule bien installées.
L’imagerie est aussi nécessaire pour exclure d’autres pathologies de l’épaule. En première intention la radiographie et l’échographie peuvent suffire à poser le diagnostic mais dans certains cas l’arthroscanner est utilisé avec injection d’un produit de contraste permettant d’évaluer les contours de la capsule ainsi que l’IRM.
Traitement
Les traitements médicamenteux comprennent antalgiques, anti-inflammatoires, injections intra articulaire de stéroïdes.
Les traitements chirurgicaux comme l’hydrodylatation sous anesthésie et la libération arthroscopique.
Il n’y a pas de consensus quant aux traitements de la capsulite rétractile mais on sait que la kinésithérapie est très importante pour diminuer la douleur, pour récupérer les amplitudes articulaires perdues et pour prévenir l’atrophie musculaire. Dans les mouvements d’élévation du bras le bord de l’omoplate s’éloigne très rapidement de la colonne vertébrale en comparaison au côté sain, ceci pour compenser les pertes d’amplitudes de l’épaule.
Plusieurs études ont comparé des techniques de prises en charge mais aucune n’a montré sa supériorité. En kinésithérapie plusieurs types de prise en charge sont proposés. Par expérience je procède ainsi :
– Dans la phase douloureuse : mobilisation de la gléno-humérale ainsi que l’omoplate (le patient allongé sur le côté non douloureux) et des étirements doux. Il faut dans cette phase que le patient ait conscience de la position de son omoplate lors du mouvement de l’épaule.
– Dans la phase froide : en plus des étirements et de la mobilisation je propose du renforcement doux pour le maintien de la force musculaire.
– Dans la phase de récupération : j’intensifie la mobilisation pour atteindre les amplitudes maximales, du renforcement musculaire en fonction des besoins du patient.
Dans une étude il a été proposée une distension intra articulaire précédée ou suivie par de la kinésithérapie. L’intensité de la douleur a été ensuite évaluée mais il n’y avait pas de différence significative, par contre la fonction du membre supérieure était améliorée quand la kinésithérapie suivait la distension intra articulaire. La douleur et la fonction ont été dans les deux cas améliorées avec le temps. Avec de la kinésithérapie seule, ou la kinésithérapie combinée avec la distension intra articulaire la douleur est diminuée avec le temps. (2)
D’autres études montrent que seule l’injection de corticostéroïdes intra articulaire améliore la douleur et la fonction à court terme. Les effets sont améliorés à moyen terme si l’injection de corticostéroïde intra articulaire est associée à l’ajout d’exercices simples et des étirements à domicile. (3)
Exercices et prévention :
L’auto rééducation est très importante dans la récupération de la souplesse de l’épaule. Ceci combinée avec des exercices de renforcement musculaire.
Après un épisode de capsulite, c’est important de continuer les exercices au quotidien pour éviter les rechutes.
Voici quelques exercices que vous pouvez faire à domicile en prévention des douleurs et des restrictions de mobilité de l’épaule.
Mobilisation les bras au-dessus de la tête
Mouvement pendulaire épaule
Elévation de l’épaule
Renforcement avec élastique
Renforcement en rotation externe
Conclusion
La prise en charge de la capsulite rétractile est un long processus. Les personnes atteintes de cette pathologie peuvent voir leurs symptômes disparaitre qu’au bout de plusieurs années. C’est dans ce cadre que la prise en charge ne se fait pas uniquement en cabinet mais un programme d’exercices réguliers doit être proposé au patient pour son domicile.
On sait aussi qu’un pourcentage élevé de patients ayant eu une capsulite à une épaule va aussi la développer à l’autre épaule, la prise en charge d’un second épisode pourra ainsi être plus précoce.
Références
1. Date A, Rahman L. Frozen shoulder: overview of clinical presentation and review of the current evidence base for management strategies. Future Sci OA. 30 oct 2020;6(10):FSO647.
2. Jellad A, May W, Zrig A, Kalai A, Jguirim M, Frih ZBS, et al. Intra-articular distension preceded by physical therapy versus intra-articular distension followed by physical therapy for treating adhesive capsulitis of the shoulder. J Back Musculoskelet Rehabil. 2020;33(3):443‑50.
3. Challoumas D, Biddle M, McLean M, Millar NL. Comparison of Treatments for Frozen Shoulder: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 1 déc 2020;3(12):e2029581.
Nous croyons tous que nous nous connaissons bien, mieux que quiconque et que nous faisons toujours notre possible pour aller de l’avant et faire du mieux qu’on peut. Quand ça ne va pas, c’est souvent la faute aux autres et on a l’explication qui les accable car nous avons validé et opté cet idéal qui nous représente. Cependant, tout n’est pas toujours comme nous le croyons, nos défauts identifiés peuvent ne pas être les seuls, il peut y avoir un trait de caractère dont nous ne sommes pas conscients et qui parfois dirige nos actes et c’est ce qu’on appelle le moi aveugle.
Les perceptions illusionnées
La plupart des personnes ont tendance à se voir sous leur meilleur angle, cette pratique est à saluer pour un bon équilibre de son estime de soi mais elle ne doit pas être démesurée.
En effet, une trop grande idéalisation peut, dans certains cas, entraîner une surestimation de soi et c’est là où la situation peut réellement impacter le comportement et être à l’origine d’une crise identitaire dont la cause découlera uniquement d’un défaut d’analyse.
Ces perceptions nous poussent à :
– croire qu’on peut relever tous les défis, même ceux qui ne sont pas à notre portée.
– continuer de foncer dans notre trajectoire sans chercher à améliorer nos actions car pour nous, tout est déjà parfait.
– ne pas s’interroger pas sur nos blocages.
– croire que ce sont les autres le problème.
Les conséquences d’une mauvaise évaluation
Le manque de connaissance de soi et d’amélioration de ses compétences comportementales est la cause de nombreuses fausses notes dans notre parcours.
Parfois, nous avons des difficultés récurrentes que ce soit sur le plan relationnel, professionnel ou personnel, et malgré l’évolution du temps ou le changement d’environnement, aucune amélioration ne s’opère. Et cela, parce que nous estimons que le changement doit venir des autres alors que le vrai problème vient de nous.
Il arrive que nous devenions l’objet de toutes les attentions car notre entourage aura décelé cette problématique que nous ne voyons pas ou n’acceptons pas tout simplement. Cette tendance nous pousse donc à avoir beaucoup de désillusions car nous menons des combats inutiles qui ne feront que nous pousser à sombrer dans des échecs.
A force de vivre ces déroutes, nous nous épuisons et pourrons altérer notre santé mentale. Par conséquent, les situations désobligeantes ne doivent pas être négligées pour éviter une transformation négative qui nous fera sombrer dans des pratiques nocives et inadaptées à notre existence.
Les considérations factuelles
La réalité est que nous ne pouvons pas tout maîtriser en nous. En analysant la fenêtre de Johari, nous pourrons apprendre qu’il y a 4 zones qui définissent l’individu.
Chaque personne a donc son:
– Moi public qui est représenté par ce qu’elle sait et que les autres savent d’elle
– Moi caché qui représente le jardin secret de la personne et qu’elle est seule à connaître
– Moi aveugle qui reste un terrain inconnu pour la personne et qui représente l’image que les autres ont d’elle
– Moi inconnu qui demeure le flou car ni la personne ni les autres ne le savent encore. Cela peut être des découvertes que chacun fera au fur et à mesure d’avancer.
Cette analyse complète nous permet de savoir qu’il y a toujours cette face cachée de nous qu’on ne maîtrise pas car les interprétations et surtout nos actes peuvent ne pas correspondre à ce que nous pensons réellement.
Les bonnes stratégies d’analyse
Il est important pour chaque personne de se référer à ses blocages pour identifier ses points faibles afin de définir les pistes d’amélioration qui lui permettront de mieux évoluer et de se bonifier.
Les conflits perpétuels viennent parfois de nous, peut-être avons-nous des comportements et des jugements qui nous poussent à voir le mal partout et à être systématiquement sur la défensive?
Le manque d’évolution personnel ou professionnel est peut-être dû à des agissements non conformes ou des manquements à combler pour refléter le bon profil.
Nos échecs sont peut-être causés par des lacunes et des déficits à renforcer ou même des problèmes de réflexion sur les choix.
La remise en cause est la vraie solution aux problèmes et elle consiste à toujours commencer par l’analyse de ses agissements avant d’accuser l’autre. Cela ne signifie pas que vous aurez toujours tort car même quand vous avez raison, la remise en cause vous permet d’identifier vos faiblesses pour tirer une leçon de la mauvaise expérience vécue.
Elle nécessite une considération de nombreux paramètres liés à notre vécu, nos traumatismes, nos croyances et nos convictions. L’analyse poussée de ces éléments permettra de déterminer les fondements de notre personnalité rapportés à notre environnement afin de convenir du programme de développement personnel à initier.
Coach Fatouma SECK DIAGNE – Directrice de La Touche
Votre rubrique Découverte est consacrée à Malick MBOUP, Fondateur de Sen Retail. Entreprise individuelle créée au Sénégal en 2021, Sen retail est une plateforme d’information qui cherche à informer le consommateur afin de lui permettre d’avoir une liberté de choix dans son acte d’achat. Dans cette interview accordée au magazine, son fondateur, Malick a bien voulu nous présenter son entreprise. Elle est également revenu sur son choix pour la grande distribution, son parcours.
Qui est Malick MBOUP ?
Je suis né en 1992 à Saint-Louis et j’ai grandi dans le quartier populaire de Pikine. Très passionné par le mouvement associatif et le bénévolat, j’ai intégré des associations de quartier comme responsable commission environnement.
J’ai toujours eu le sens du partage. C’est la raison pour laquelle je passais mes vacances à donner des cours de vacance dans mon quartier de naissance, Pikine.
En 2016, j’avais fait le choix d’aller en France pour les études. Un choix qui m’a fait découvrir le secteur de la grande distribution alimentaire. Car, pour financer mes études, j’ai eu à faire un job étudiant chez Lidl. Une belle expérience qui est à l’origine de mon parcours universitaire, professionnel et de toutes les initiatives que je porte aujourd’hui.
Pouvez-vous revenir sur les grandes lignes de votre parcours ?
J’ai eu mon baccalauréat en 2012 au lycée Charles De Gaulle de Saint – Louis par la suite une licence en géographie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en 2015. Je suis titulaire d’un double master (politiques de développement durable et alimentation et cultures alimentaires) à Sorbonne Université entre 2016 et 2019 et une certification : piloter et communiquer une démarche RSE avec IFG de Paris en 2022. Actuellement, je suis à ma troisième année de thèse à l’école doctorale de géographie de Paris et affilié à l’unité de recherche : Médiations, sciences des lieux et des liens de Sorbonne Université.
Sur le plan professionnel, j’ai eu à être chargé des missions RSE et DD chez Auchan Sénégal entre juin 2021 et juin 2022. Une expérience professionnelle et humaine que j’ai bien appréciée. Actuellement, je suis consultant en RSE & DD au sein de l’association Hahatay son risas de Gandiol. En plus de mon travail de thèse, j’accompagne l’organisation dans sa démarche de valoriser ces actions d’auto-réalisation écologique, de recyclage des plastiques, de promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes en un pacte RSE & DD pour les 6 prochains mois.
Vous êtes fondateur de Sen Retail. De quoi s’agit-il ?
Sen Retail est une entreprise individuelle créée en 2021 au Sénégal. Elle est composée, actuellement, d’un magazine et d’une application qui sont destinés aux acteurs du commerce, de l’agriculture et de la promotion des objectifs de développement durable au Sénégal.
Sen Retail est un projet sur lequel j’ai commencé à travailler depuis mon mémoire sur le développement de la grande distribution alimentaire au Sénégal en 2019. En effet, les enquêtes et les entretiens de terrain que j’avais commencé à réaliser auprès des acteurs du commerce alimentaire (entreprises de la grande distribution, associations de consommateurs, producteurs agricoles, acteurs du petit commerce de proximité et les consommateurs) m’ont poussé à mettre en place ce projet pour apporter des services à ce secteur nouveau et qui suscite beaucoup d’intérêts.
Nos plateformes d’informations cherche aussi, entre autres, à :
-Proposer aux consommateurs des bons plans : catalogues, flyers et promotions ;
-Partager les opportunités professionnelles, des stages ou des alternances de la grande distribution aux jeunes.
A qui s’adresse Sen Retail ?
Comme le montre notre slogan “chez nous, le consommateur est le patron”, Sen retail est une plateforme d’information qui cherche à informer le consommateur afin de lui permettre d’avoir une liberté de choix dans son acte d’achat. En plus, nous visons à valoriser les métiers liés à la grande distribution, au circuit-court (le consommé local), à la RSE et DD et à la gastronomie au Sénégal.
-Valoriser et sensibiliser les consommateurs sur les enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et le développement durable, particulièrement la lutte contre le gaspillage alimentaire et les plastiques ;
-Promouvoir les achats et les consommations responsables auprès des entreprises partenaires et des consommateurs.
En plus de ces objectifs, nos différentes rubriques visent à valoriser les terroirs agricoles et les savoirs du monde rural.
Les services proposés :
A travers nôtres magazine numérique, notre application et nos différentes pages sur les réseaux sociaux, nous proposons ces services :
-Publicité et marketing responsables : nos bannières et pages pub de notre magazine avec des informations fiables ;
-Valorisation des bonnes pratiques : avec nos rubriques sen focus, sen actu RSE et DD et nos espaces sur le magazine ;
-Sensibilisation : nos messages instructifs et les bonnes pratiques publiés sur nos différentes pages sur les réseaux sociaux.
Les acteurs ciblés :
-Les supermarchés, les hypermarchés et les drives ;
-Les petits commerces de proximités et les supérettes ;
-Les fédérations de producteurs et les producteurs particuliers ;
-Les associations de consommateurs ;
-Les pouvoirs publics, les collectivités locales, les plateformes de jeunes ;
-Les fédérations de commerçant.s.es ;
-Les associations et les ONG qui œuvrent sur les questions de la (RSE-RSO) et de développement durable.
Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer cette initiative ?
En 2019, j’avais fait une étude sur la cohabitation des grandes surfaces et des petits commerces de proximité au Sénégal. Depuis lors, j’ai eu un intérêt particulier pour analyser les évolutions des habitudes d’achat et de consommation de la population Sénégalaise. Ces consultations, réalisées entre 2019 et début 2021, m’ont permis de comprendre les nouvelles exigences des consommateurs : être informer des bons plans, de la traçabilité des produits et des actualités rse des entreprises. Ainsi, j’ai décidé de concrétiser ces données collectées auprès de 1500 personnes âgées entre 15 et 65 ans et plus en un outil d’aide à la décision. Après la mise en place de mon blog personnel (https://www.malick-mboup.com/), vient Sen Retail. Une démarche inclusive qui me permet de mettre mes travaux de recherche à la disposition de la population.
Comment vous contacter ?
Site internet / lien application : www.senretail.sn
Pour des raisons écologiques liées à la réduction de notre empreinte carbone, l’application est simple à installer : juste mettre ajouter à l’écran d’accueil. Elle consomme moins de données pour le téléchargement et son fonctionnement.
-Adresse mail : contact@senretail.sn / 👉🏾 WhatsApp pro : +221.77.408.53.65
Nous sommes aussi présents sur les réseaux sociaux:
Facebook : https://www.facebook.com/Senretail/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/senretail/
Instagram : https://www.instagram.com/senretail/
Twitter : https://twitter.com/RetailSen
Quel est votre message à l’endroit des jeunes en quête de vocation ?
Aujourd’hui, nous avons une population jeune et cette jeunesse peut être une force pour le changement mais aussi un facteur d’échec. Je suis très optimiste et c’est la raison pour laquelle je pense que nous pouvons toujours arrêter d’être recruté mais d’être un entrepreneur, un recruteur. Cette démarche est gage de liberté et de créativité.
Votre mot de la fin ?
Je remercie Birawama Magazine pour cette belle opportunité qui ne date pas d’aujourd’hui. Pendant 7 mois, j’ai collaboré avec le magazine pour sensibiliser le grand public sur des sujets liés à l’agriculture et au développement durable. Une expérience qui m’a beaucoup apporté pour la construction de ce nouveau projet.
Je profite de cette tribune pour encourager les jeunes, les étudiants et les doctorants, en particulier, pour la valorisation de leur travail de recherche en des outils qui aideront la population, les consommateurs de manière générale.
Je lance un appel aux pouvoirs publics et aux entreprises privées d’investir dans la recherche et le développement et de soutenir les initiatives de jeunes pour faire de nos écoles, centres de formation et université des lieux d’auto-création et d’auto-réalisation individuelle ou collective.
La maladie d’Osgood Schlatter provient de la traction excessive du tendon rotulien sur son attachement sur la tubérosité tibiale antérieure, ce qui provoque des douleurs à la face antérieure du genou. Elle cause des changements dans le noyau d’ossification de l’épiphyse de croissance de l’os. Elle est décrite comme des douleurs de surutilisation liée à la croissance car les muscles et les tendons ne suivent pas la même croissance que l’os. Sa prévalence varie entre 21% chez les jeunes sportifs et 4,5 % chez les non sportifs. L’apparition de la maladie se fait entre 8 et 13 ans chez les filles et entre 12 et 15 ans chez les garçons. Les syndromes sont bilatéraux dans 30% des cas.
Mécanisme :
Il s’agit d’un déséquilibre entre l’exercice physique et la charge sur les tissus et le temps de récupération. Chez le jeune sportif les tissus apophysaires sont vulnérables à la surutilisation ce qui cause des blessures par fissuration le long des fibres qui ancrent le tendon rotulien à la tubérosité tibiale.
Facteurs de risques :
Les facteurs de risques de cette pathologie sont nombreux. Il y a des paramètres sur lesquels on peut jouer pour diminuer leur incidence ainsi que d’autres paramètres non modifiables.
Certains sports prédisposent à cette pathologie car ils augmentent les contraintes sur le tendon rotulien par exemple le basketball, le volleyball, le football, la course à pied.
D’autres facteurs peuvent aussi conduire à cette pathologie comme les tensions et les raideurs articulaires et musculaires, les limitations de la diversité des activités et le manque de stabilité du tronc.
Conséquences :
1) Fracture d’avulsion de l’os chondral de la tubérosité tibiale; 2) Les blessures de ce type vont provoquer des troubles de la croissance; 3) Persistance des douleurs qui vont occasionner des gènes à l’âge adulte; 4) Arrêt du sport et désadaptation totale du sportif; (5) Stress du tendon rotulien sur le noyau d’ossification secondaire.
Imagerie :
La radiographie aide pour poser le diagnostic en comparaison avec le côté sain. Elle peut permettre de visualiser les fragmentations du centre d’ossification.
L’IRM est plus sensible pour observer les changements des tissus mous.
Prise en charge :
Souvent on note une déformation de la tubérosité tibiale antérieure avec des douleurs à la palpation, à la flexion du genou et à la contraction résistée.
Les objectifs de la prise en charge sont d’atténuer les douleurs et de permettre à l’enfant de reprendre un sport avec le moins de gêne possible. Souvent les symptômes persistent mais finissent par disparaitre.
Dans la maladie d’Osgood la prise en charge chirurgicale est rarement nécessaire.
La mise en place d’un plâtre n’a pas montré son efficacité.
Prévention :
L’objectif de la prévention est de diminuer les risques de blessures chez les enfants.
Conclusion :
La tubérosité tibiale peut être hypertrophiée et peut causer des inconforts à l’âge adulte pour s’agenouiller. Il existe plusieurs autres types de douleur d’apophysite de croissance qui sont retrouvées chez l’enfant. Faisons attention à la spécialisation sportive hâtive de nos enfants, laissons leur le temps de découvrir et de pratiquer plusieurs sports.
Vincent M. Sylla – Kinésithérapeute du Sport
Sources :
Hannah N. Ladenhaufa, Gerd Seitlingerb, and Daniel W. Greenc: « Osgood–Schlatter disease: a 2020 update of a common knee condition in children »
Suraj Achar, Jarrod Yamanaka : « Apophysitis and Osteochondrosis: Common Causes of Pain in Growing Bones », 2019 May 15
Aiko Tsushima, Toshiaki Oda, and Masaru Kaga : « The Passive Mechanical Properties of Muscles and Tendons in Children Affected by Osgood-Schlatter Disease Shota Enomoto »
Nos chemins auraient été si bien orientés avec une vision claire et intelligible du sens de notre mission sur terre… Avancer selon les opportunités qui s’offrent à nous est un choix qui, parfois, peut causer des désillusions et être à l’origine de beaucoup de regrets. Il est donc important de faire une recherche de soi et de ses convictions en mettant en avant la méthode cognitive dans nos démarches pour faire intervenir les facteurs émotionnels, mentaux, corporels, sociaux et historiques. L’aboutissement de cette réflexion nous permettra de choisir nos batailles et de ne pas avoir à mener tous les combats.
La pleine conscience
Définir sa philosophie de vie nécessite plusieurs paramètres allant de l’introspection à l’inspection de son monde extérieur et de ses agissements. Nous avons toujours été cette personne que nous devenons malgré l’évolution des situations sociales, économiques, professionnelles, familiales,…
En effet, nos perceptions peuvent changer avec les expériences et apprentissages, et cela nous pousse à construire une carapace et à prendre des poses de combats mais in fine, en interrogeant l’âme d’enfant qui réside en nous, nous arrivons à retrouver ces convictions, ces croyances, cette détermination qui nous ont toujours animés et qui nous représentent.
C’est donc cette étude rapportée à notre vécu et l’évaluation de notre vision au fil des années qui nous permettront de savoir réellement qui on est? qu’est-ce qui nous anime? en quoi on croit ? Cette analyse aboutit à la découverte de notre mentalité, à la maîtrise de nos capacités, à la compréhension de nos déboires et à l’explication de différents événements dans nos vies.
L’exploration
La vie est une sacrée découverte car on ne finit pas d’apprendre et chaque expérience directe ou indirecte nous invite à acquérir de nouveaux savoirs et à ouvrir les yeux sur un phénomène. Nous réagissons différemment selon les situations rencontrées mais nous arrivons toujours à analyser les événements avec cette perception qui nous est propre et qui est influencée par nos principes.
Dès lors, le décryptage de notre environnement devient la première étape qui nous poussera à identifier le thème lié à notre philosophie de vie. En effet, nos engagements reflètent nos passions et nos préoccupations sont nos priorités donc le fait d’explorer notre monde, nos implications et nos défis nous rapprochent du but.
C’est en étudiant le chemin parcouru, nos victoires et nos réactions face aux vicissitudes de la vie que nous pourrons réaliser et prendre conscience des compétences intrinsèques qui nous habitent et que nous devons exploiter comme véritable outil dans nos futurs engagements.
L’affirmation de sa mission
Chaque personne est unique et notre vie à tous a un sens donc nous devons pouvoir déceler cette chose qui fait de nous cette personne spéciale. Il peut arriver qu’on ait tellement de questions sur notre parcours mais seule cette recherche intense et passionnante peut nous pousser à obtenir les réponses.
La réflexion portée sur nos croyances et nos engagements de tous les jours doit pouvoir nous guider à identifier notre voie et à décliner un plan d’action pour l’atteinte de nos objectifs. Cette trouvaille recadre nos interventions et nous pousse à suivre nos convictions pour la suite de l’aventure.
Notre passage sur terre doit laisser une connotation positive pour ceux qui viendront après nous, donc s’activer à laisser son empreinte pour améliorer, participer et contribuer pleinement à l’émancipation d’un fléau, d’une cause ou tout simplement d’une pensée doit être un incontournable dans la vie de chacun.
Notre philosophie de vie est tout simplement la cause de notre engagement, elle représente la spécialisation de notre existence. Nous devons pouvoir justifier chaque pas que nous faisons comme étant celui qui nous rapproche le plus de nous et de notre mission de vie. Et vous, quelle est votre mission sur terre ?
Coach Fatouma Seck DIAGNE – Directrice de La Touche
Vous les voyez souvent en retrait et différents et vous pensez tout de suite au pire… Vous les taxez d’incompréhensibles, de personnes bizarres, de dépressifs ou même parfois de psychopathes… mais souvent, il y’a un défaut d’appréciation car ces personnes réservées et difficiles d’accès sont juste des empathes sélectifs. Les empathes sont très sensibles aux événements autour d’eux et s’épuisent rapidement car ils absorbent tout, donc en étant sélectifs, ils choisissent les éléments à intégrer dans leur monde pour rétablir un équilibre émotionnel.
Les relations sociales et affectives peuvent parfois avoir des connotations différentes selon qu’on soit d’un côté ou de l’autre. Parfois, on n’a pas besoin de vivre comme les autres, on privilégie plutôt ses ressentis pour se créer son monde et y évoluer de la façon qui nous correspond le plus.
Caractéristiques de l’empathe sélectif
Bien souvent, ce sont des personnes qui ressentent en eux les émotions des autres, ils ont donc ce besoin de faire le choix sur leur implication et leurs relations pour une meilleure gestion de leur spécificité.
Avant la phase d’indentification, les empathes sélectifs ont tendance à galérer dans leurs relations ou à subir des injustices car ils n’arrivent pas à vibrer au même rythme que les autres, ils se lassent rapidement de certains comportements et peuvent se sentir perdus dans les relations qui s’imposent à eux.
Ils sont donc parfois incompris d’un point de vue relationnel car brisant les codes dès que le doute et l’hésitation s’installent dans leur relation qu’elle soit amicale, amoureuse ou professionnelle.
Les empathes sélectifs mettent en avant la confiance et les affinités dans leur quête de fréquentation car ils sont hypersensibles et privilégient l’affection pour se débarrasser du sentiment gênant des énergies négatives. Dès que les interactions sont biaisées et ne font plus apparaître les éléments de choix, ils se sentent perdus et auront tendance à mettre fin brusquement à la relation.
Ils préfèrent la qualité relationnelle à la quantité et ne sont pas beaucoup entourés du fait de la recherche d’accointance et du choix qu’ils veulent faire dans la construction de leur relationnel.
Fonctionnement
L’empathe sélectif met en avant sa personne avant les autres car il a pu apprivoiser sa différence et sait qu’il peut rapidement se sentir envahi au contact de personnes qu’il n’aura pas choisi.
Il est donc très à l’aise dans la solitude et ne cherchera pas forcément à se mettre en groupe. Il préfèrera les relations à deux pour mieux arriver à cerner l’autre et à se rassurer sur son choix. Mais il est très affectueux des personnes qu’il aime et apporte un soutien sans faille à son entourage tellement il a cette possibilité de se mettre à leur place.
L’empathe sélectif pourra donc être qualifié de personne introvertie car il rechargera ses batteries loin de la foule et ne cherchera pas forcément à s’intégrer quand il ne sentira pas le besoin d’être avec les profils qu’il aura en face.
Cela ne signifie pas forcément qu’il est dans le jugement mais plutôt qu’il se protège des autres car ayant déjà maîtrisé sa capacité et ses choix dans l’implication relationnelle qui peut l’épuiser physiquement et émotionnellement.
Attitudes à développer
L’empathe sélectif doit pouvoir montrer sa bienveillance et son acceptation des autres en évitant les rejets car la vie en communauté nécessite une certaine tolérance pour arriver à se créer une place.
En effet, en étant trop sélectif, on peut avoir tendance à être renfermé et cela ne favorise pas la possibilité de satisfaire tous ses besoins physiologiques donc il est important de savoir comment réagir avec les autres qui ne nous attirent pas forcément mais qui évoluent dans notre environnement.
Toutefois, aucune limite ne doit être transgressée car l’empathe sélectif a besoin d’espace pour sa quiétude et il devra donc délimiter ses besoins d’échanges avec les autres pour pouvoir bien évoluer.
Dans des situations plus complexes notamment en milieu professionnel où on ne fait pas le choix des personnes que nous devrons côtoyer, l’empathe sélectif doit mettre en avant sa conscience professionnelle pour ne pas personnaliser les relations. Cela signifie donc que les missions doivent être menées à bien sans considération des sentiments dans les échanges.
Cependant, lors des activités extra-professionnelles qui impliquent un dévoilement d’une partie de sa personnalité, l’empathe sélectif devra assumer ses particularités en choisissant de rester dans sa zone de confort pour profiter au mieux des échanges.
Difficultés
Les jugements et l’idéalisation de l’ouverture aux autres pousseront certains à une incompréhension totale de l’empathe sélectif, ils iront jusqu’à le taxer de personne imbue, d’asocial ou de snob … or il n’en est rien.
Du point de vue social, l’empathe sélectif peut donc avoir une très mauvaise presse car il n’est pas comme la majorité et cela peut lui créer de nombreux freins dans ses démarches.
Dans notre société actuelle où l’hypocrisie est de mise, les empathes sélectifs auront également tendance à vivre de nombreuses déceptions car ils seront prouvés par certaines attitudes malveillantes de personnes qu’ils auront réellement appréciés.
Les Résolutions
Il est important pour les empathes sélectifs de se forger un mental en acier pour éviter l’ostracisme. Ils devront se comprendre et ne pas tenir compte des opinions déformés par les autres et qui ne les engagent en rien.
Et de surcroît, les mauvaises expériences relationnelles doivent faire l’objet d’apprentissage pour permettre une meilleure sélection des gens à fréquenter dans le futur.
Les échecs relationnels arrivent à tout le monde et compte tenu de ses idéaux, l’empathe sélectif mettra fin à toute relation douteuse donc le côté positif est de considérer cette quête de la sincérité comme étant une source essentielle d’authenticité.
L’articulation du genou est constituée d’éléments osseux, le fémur, le tibia et la patella (rotule) s’articulant entre eux pour former les articulations fémoro-tibiale et fémoro-patellaire. Ces éléments osseux sont renforcés par les tissus mous qui viennent stabiliser l’articulation. Le syndrome fémoro-patellaire (SFP) se caractérise par des douleurs situées à la face antérieure du genou. Il est observé dans les conditions où le stress sur l’articulation fémoro-patellaire est élevé, surtout lors des exercices de saut (à deux ou à une jambe), chez les coureurs et aussi chez les non sportifs.
Facteurs de risque
Le genou supporte les charges et les contraintes qui lui sont imposés par l’activité. Divers facteurs de risques peuvent contribuer au développement de la douleur fémoro-patellaire :
1-Les traumatismes directs sur le genou dans certains sports ou les chutes;
2-Les instabilités rotuliennes fréquemment retrouvées chez les adolescents;
3-Les tractions excessives sur la rotule comme lors de la montée et descente des escaliers;
4-La faiblesse musculaire du quadriceps;
5-L’atteinte du cartilage de l’articulation fémoro-patellaire (chondropathie);
6-Les mauvaises postures et déformations du membre inférieur;
7-Les professions nécessitant de se mettre à genoux en exemple les carreleurs;
8-Les sports avec des fréquences de sauts élevées.
Si elles ne sont pas traitées, les personnes souffrantes du syndrome fémoro-patellaire risquent d’arrêter la pratique sportive ou d’éviter les activités quotidiennes qui peuvent leur causer des douleurs.
Traitement
Les personnes atteintes par le syndrome fémoro-patellaire doivent consulter leur kinésithérapeute pour établir ensemble un plan de rééducation. Les douleurs de ce type sont le plus souvent mécaniques alors plusieurs étapes sont nécessaire dans la prise en charge :
1-Baisse des contraintes mécaniques qui s’exercent sur le genou;
2-Continuer à charger le genou mais de façon intelligente;
3-Si la personne pratique un sport à risque il faut le préparer au retour à son sport en cas d’arrêt et mettre en place de la prévention.
La thérapie par l’exercice en plus de l’éducation du patient peuvent être efficace pour traiter les douleurs du genou :
1-Les éléments à rechercher en statique sont l’alignement du membre inférieur, et en dynamique il faut évaluer la force des muscles tels que le quadriceps, les abducteurs de hanche, le comportement lors du squat (rotation interne du fémur, valgus dynamique du genou, pronation du pied), le saut sur une jambe;
2-La remise en charge doit se faire de manière progressive;
3-Apprentissage des squats pour diminuer les contraintes sur le genou. Les squats entrainent une charge élevée de l’articulation fémoro-patellaire et peuvent contribuer au développement des blessures par surutilisation;
4-Renforcement des muscles stabilisateurs de la hanche et du pied;
5-Redonner de la mobilité et de la souplesse aux articulations du membre inférieur.
La prise en charge est multidisciplinaire.
Dans les formes avancées et en cas d’échec de la rééducation, le rhumatologue peut proposer des antalgiques et l’infiltration pour soulager la douleur. L’avis d’un chirurgien orthopédiste est nécessaire dans les cas où les douleurs sont causées par une déformation sévère du genou comme dans l’arthrose de grade 3 ou 4 évoqué dans un précédent article.
Conclusion
Pour conclure je dirai que les syndromes fémoro-patellaires font partis des pathologies les plus courantes dans la vie et causant le plus d’handicap. Il est retrouvé à toutes les étapes, de l’adolescence et durant toute la vie.
L’erreur à ne pas faire en cas d’un SFP c’est de se limiter dans les activités quotidiennes et l’arrêt complet du sport.
Durant notre parcours, il peut arriver que nous traversions des périodes de perte d’estime de soi allant jusqu’à une désorientation pouvant créer des obstacles dans notre fonctionnement et notre évolution. Nous ne comprenons pas toujours la raison de ce changement interne qui fait que nous n’arrivons plus à avancer et à réaliser ces chantiers qui nous passionnaient auparavant et pour lesquels nous restons impuissants.
L’essence de la réflexion relative à cet état de fait est à rechercher dans le parcours et les expériences de la vie car souvent, nos agissements sont les résultats de nos apprentissages ou désaccoutumances.
Parfois, certaines difficultés nous poussent à faire des efforts hors normes afin de nous surpasser et de relever les défis qui se présentent à nous, et après les efforts, nous attendons le réconfort à travers des retours positifs et un accompagnement de notre entourage qui nous donnera de l’espoir pour aller de l’avant. Mais quand le contraire se produit, nous pourrons, en fonction de nos sensibilités et besoins de reconnaissance, être confrontés à un relâchement qui nous conduira à l’impuissance apprise.
Les efforts non récompensés
Depuis l’enfance, nous nous attendons à ce que chacune de nos bonnes actions soit félicitées ou encore productives à plusieurs niveaux. Par conséquent, nous cultivons ce besoin de résultats et de reconnaissance à travers toutes nos démarches mais il arrive parfois que la vie nous joue des tours et que nous n’atteignons pas nos objectifs malgré tous les efforts fournis. Ces manquements peuvent découler d’un défaut de préparation ou encore de plusieurs autres facteurs selon les milieux d’évolution.
Milieu professionnel : un style de management basé sur une organisation autoritaire visant à se focaliser sur les échecs plutôt que les succès, peut pousser le manager à ne se prononcer que lorsqu’un travail est insuffisant ou mal fait. Cet effet aura tendance à exposer l’employé aux critiques à chaque fois qu’il y aura une fausse note et à un silence ou une ignorance des efforts fournis.
Milieu familial : les soucis de la vie et les difficultés relationnelles peuvent entraîner des échanges compliqués qui poussent les membres d’une même famille à ne plus se complimenter en cas de réussite ou de succès de l’autre. Cela peut également se manifester par un manque de soutien parental ou un déficit de reconnaissance qui entraîne un sentiment d’insécurité et d’injustice favorisant un manque d’implication dans les activités et évènements familiaux.
Milieu social : Nous savons tous que nous pouvons parfois être confrontés à des difficultés d’exécution qui nous font perdre plusieurs batailles. Quand les échecs sont répétitifs, il arrive que nous soyons la risée d’attaques et de jugements qui nous endurcissent et nous transforment. A cela s’ajoutent les relations instables et malintentionnées qui pullulent autour de nous et qui peuvent nous faire manquer de soutien dans certains moments où on en a le plus besoin.
Les répercussions
Quand tout ne se passe pas comme prévu et que les échecs s’accumulent, cela peut entraîner un manque d’estime de soi et une dévalorisation de nos actions car malgré tous les efforts fournis, on n’arrive pas à atteindre le but fixé.
La personne qui subit ces pratiques est vulnérable et arrive à croire qu’elle n’est pas capable de réussir dans ses entreprises et qu’elle n’est bonne à rien. Quand les jugements et le manque d’intérêt sont intenses et répétés, cela peut être une source de souffrance qui installera un sentiment de mal être profond.
Ce mécanisme lié à la prise en compte de ses échecs ou des jugements autour conduit à un renoncement et c’est cela qui détruit la confiance en soi car nous nous croyons incapables d’y arriver. Nous nous relâchons et n’avons plus cette envie de continuer à nous battre pour cette réussite professionnelle ou cette implication familiale, ou encore cette réalisation sociale.
C’est là où commence l’impuissance apprise qui se traduit par le fait de croire ce que les autres disent ou pensent de nous jusqu’à généraliser le sentiment d’incompétence dans toutes les tâches. Nous nous référons aux blocages et à nos échecs pour nous conforter dans l’idée de notre incapacité à réussir.
En faisant face à cette situation, on s’expose aux risques psychosociaux (RPS) qui peuvent découler sur une symptomatologie proche de la dépression et de l’abandon de soi. On n’a plus de vision, ni de créativité et on arrive à un stade de démotivation qui nous pousse à ne plus performer. In fine, nous arrivons à apprendre à être incompétents.
La solution
Dans nos différentes missions, nous mettons en place un certain nombre d’objectifs que nous souhaitons atteindre et le seul résultat attendu est la réussite dans nos démarches et l’effet positif qui s’en suivra. Tout ceci peut être résumé par les besoins d’accomplissement et de reconnaissance dont l’homme est appelé à satisfaire dans la pyramide de Maslow.
Toutefois, il est important de savoir que dans toute nouvelle aventure, la première force à travailler est l’appétence au risque qui consiste à prévoir deux options : la réussite ou l’échec.
Ensuite, il est important d’être résilient et de savoir se relever ou réorienter son parcours en cas d’échec. Ceci est une force non négligeable qui permet à la personne de mieux se connaître à travers les épreuves. Par conséquent, à force de trouver des solutions aux blocages, on arrive à renforcer notre stratégie pour nous rapprocher des objectifs.
Il est également opportun de cerner et d’identifier les profils autour de nous pour ne plus revendiquer ce besoin de reconnaissance. En effet, l’avis des autres peut compter dans le cadre d’une critique constructive qui aide à s’améliorer mais dans le cas contraire, il ne faut pas être réceptifs à tous les jugements.
Cela aide fortement à avancer avec ses convictions et à cultiver la conscience de soi en maîtrisant son potentiel, ses qualités et les compétences requises pour faire face aux différentes situations. Et surtout il faut arriver à panser ses blessures au fur et à mesure du trajet car les difficultés non résolues et les échecs non décortiqués deviennent des fardeaux lourds à porter.
Coach Fatouma SECK DIAGNE – Directrice de La Touche