Gasmire Diatta plus connu sous le nom » Kayilla The Killer AK-47 » est un combattant professionnel d’arts martiaux mixtes (MMA). Champion du Sénégal de boxe anglaise (-71 kg), le jeune combattant s’est très tôt fait un nom dans le milieu des sports de combat. Il se distingue par son explosivité, sa puissance de frappe, ses feintes déroutantes et surtout sa témérité devant n’importe quel adversaire. Dans cet entretien, Kayilla qui prépare son prochain combat le 19 août à Lagos, nous parle de son parcours, sa passion pour le MMA et son objectif de remporter le tournoi AKO (African Knockout) et offrir au Sénégal une première ceinture MMA d’une organisation majeure en Afrique.
J’ai commencé à lutter avant mes 5 ans.
Comment est née votre passion pour les sports de combat martiaux ?
Je peux dire que ma passion pour les sports de Combats est née depuis mon tendre enfance car comme la plupart des jeunes Diolas de la basse Casamance. J’ai commencé à lutter avant mes 5 ans et en grandissant cette passion est devenue plus forte avec les tournois de lutte inter-villages où j’ai brillé en devenant un des meilleurs lutteurs du département d’Oussouye toutes catégories confondues malgré que ça soit le département qui a offert au Sénégal plus médailles de champion d’Afrique en lutte (plus de 72 médailles).
Quand avez-vous décidé de faire le choix d’être un combattant professionnel ?
Après des années de lutte traditionnelle à Oussouye et dans les « mbapattes » ou tournois de lutte sans frappe à Dakar où j’ai grandi, j’ai décidé vers la fin de l’année 2018 d’arrêter mes études universitaires et de me consacrer au sport de combat. J’ai opté pour le MMA car il me ressemblait beaucoup plus. Ce qui a été un choix facile, guidé par mon amour pour la compétition et les sports de combat en particulier. Mon entourage a accepté ce choix mais avec des inquiétudes sur mon avenir.
Quels sont les prérequis pour être un combattant professionnel ?
Je pense que le plus important dans le sport comme dans tous les domaines où on veut exceller, c’est d’aimer ce que l’on fait et être prêt à faire les sacrifices nécessaires qui vont avec si on veut atteindre les plus hauts niveaux.
Pouvez-vous revenir sur votre carrière en MMA et nous parler des différents tournois auxquels vous avez participé ?
J’ai eu la chance d’avoir été un des meilleurs combattants du circuit MMA au Sénégal aux côtés de Demba Seck et de Moussa Togola avec qui j’ai eu à participer indépendamment à des Galas nationaux. J’ai eu à participer également à des Gala Internationaux à Dakar, en Gambie et au Cameroun avec l’équipe nationale de MMA.
J’ai acquis beaucoup d’expériences en participants à ces Galas et cela a été très enrichissant pour la suite de ma carrière. Cela m’a permis aussi d’être le combattant professionnel que je suis devenu aujourd’hui et de pouvoir représenter le Sénégal pour le tournoi AKO (African Knockout) au Nigéria qui réunir 14 pays sur le continent.
Qu’est-ce que cela vous fait d’être champion du Sénégal de boxe anglaise (2022) ?
Ça a été un énorme plaisir et un immense honneur car je suis avant tout un passionné de compétition, ce qui m’a poussé à venir me tester dans le championnat de boxe anglaise sénégalaise. Dieu merci avec un formidable club Le Dakar Boxing Club, un excellent coach affectueusement appelé Ndiaye « Gauché » et l’exceptionnel Momo Aoudi, j’ai remporté le championnat Level 3 et intégré l’équipe nationale de boxe anglaise du Sénégal.
L’accompagnement par des sponsors est toujours bénéfique sur plusieurs plans pour un sportif.
Quel est votre combat le plus abouti jusqu’ici ?
Je pense sans aucun doute que c’est mon combat lors du Gala International Dakar Fight Nigth où j’ai mis un KO majestueux au premier round au grand champion libanais Salah Al Haj pour le « Main event », le grand combat de la soirée.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre quotidien de combattant professionnel ?
C’est le manque de sponsors qui nous accompagnent comme les athlètes des autres pays en bénéficient. L’accompagnement par des sponsors est toujours bénéfique sur plusieurs plans pour un sportif. Ça nous permet de faire nos
préparations dans de meilleures conditions pour aller à la conquête de titre de champion dans des organisations africaines et mondiales, car nous avons les capacités de le faire.
Aujourd’hui comment se porte le MMA sénégalais ?
De moins en moins bien que les années précédentes car il y’a toujours cette non légalisation du MMA au Sénégal et surtout au moment où d’autres pays africains sont en train de former des champions du monde de MMA. Ce qui est le plus déplorable c’est qu’il n’y a presque plus de compétitions amateures pour permettre aux jeunes pratiquants et pratiquantes de s’exprimer.
Cette jeunesse qui déborde d’énergie et d’ambition peut trouver au MMA un ascenseur social et pouvoir vivre un jour de leur passion.
Comment préparez-vous votre prochain combat le 19 août à Lagos, où vous représenterez le Sénégal ?
Je peux dire comme à l’accoutumée avec une grande motivation et avec comme objectif de remporter le tournoi AKO et offrir au Sénégal une première ceinture MMA d’une organisation majeure en Afrique. L’accompagnement de sponsors me permettra d’avoir de meilleures conditions de préparation et multiplier mes chances de remporter le tournoi qui durera presque une année, car nous sommes présentement sur les combats de qualification pour les demi-finales.
Quel est votre plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve sportivement c’est de combattre un jour à l’UFC, qui est l’organisation numéro un de MMA dans monde car il n’y a pas encore un sénégalais qui y combat alors que nous sommes une grande nation de combattants.
Votre mot de la fin ?
Je remercie Ambitieux magazine de m’avoir accordé cette interview. Mes remerciements vont à l’endroit de toutes ces personnes remarquables qui me soutiennent de près ou de loin. Remerciements spéciaux à ma famille et à mes proches. Merci à vos lecteurs qui me liront, tout en précisant que mon Instagram c’est » Kayilla The Killer AK-47 » merci de me donner de la force en vous abonnant.
Ambitieux Magazine Juillet 2023
Les pathologies qui touchent l’épaule sont multiples et celle que je voudrais évoquer ici est la capsulite rétractile aussi appelée l’épaule gelée. Dans cette pathologie la capsule articulaire de l’épaule est épaissie et rétractée, il y a également un épaississement du ligament coraco-huméral. La capsulite rétractile est une pathologie qui touche plus les femmes que les hommes à des âges situés entre 40 et 60 ans avec une prévalence de 2 à 5%. Ainsi elle peut être primaire ou secondaire. Les causes secondaires comprennent le diabète, la maladie thyroïdienne, un traumatisme, une chirurgie antérieure, une immobilisation prolongée, des maladies auto-immunes. La capsulite primaire survient chez des personnes avec des mouvements d’épaule douloureux et restreints sans cause sous-jacente (1). Chez les personnes atteintes à une épaule il y a environ 20% de chance que l’épaule opposée soit atteinte quelques années après le premier épisode.
Diagnostic
Le diagnostic de la capsulite rétractile se fait à l’interrogatoire et à l’examen physique. Dans de nombreux cas l’utilisation de l’imagerie est nécessaire pour confirmer le diagnostic. On peut dès fois passer à côté de la capsulite parce qu’elle peut ressembler aux autres pathologies multiples de l’épaule.
La capsulite rétractile est caractérisée par une douleur à l’épaule (qui peut aussi être nocturne) et une limitation des amplitudes articulaires (surtout la rotation externe et interne mais aussi des autres mouvements comme la flexion et l’abduction). La force musculaire n’est pas toujours atteinte surtout en début de la pathologie.
La douleur peut être mal localisée et profonde, parfois dans la zone du deltoïde (au-dessus de l’épaule), irradiant vers la zone du biceps.
La capsulite rétractile se présente en 3 phases qui peuvent durer chacune quelques semaines à quelques mois.
– La phase douloureuse : débute par une douleur intense et subite de l’épaule
– La phase gelée (phase froide) : douleur et restriction progressive des amplitudes articulaires. La raideur est prédominante.
– La phase de récupération : disparition des symptômes qui peut durer jusqu’à 2 ans
Il est parfois fréquent que la consultation chez le médecin après un épisode de douleur à l’épaule se fasse tardivement, ainsi la phase froide est déjà atteinte. Dans ce cas le kinésithérapeute récupère un patient avec les raideurs de l’épaule bien installées.
L’imagerie est aussi nécessaire pour exclure d’autres pathologies de l’épaule. En première intention la radiographie et l’échographie peuvent suffire à poser le diagnostic mais dans certains cas l’arthroscanner est utilisé avec injection d’un produit de contraste permettant d’évaluer les contours de la capsule ainsi que l’IRM.
Traitement
Les traitements médicamenteux comprennent antalgiques, anti-inflammatoires, injections intra articulaire de stéroïdes.
Les traitements chirurgicaux comme l’hydrodylatation sous anesthésie et la libération arthroscopique.
Il n’y a pas de consensus quant aux traitements de la capsulite rétractile mais on sait que la kinésithérapie est très importante pour diminuer la douleur, pour récupérer les amplitudes articulaires perdues et pour prévenir l’atrophie musculaire. Dans les mouvements d’élévation du bras le bord de l’omoplate s’éloigne très rapidement de la colonne vertébrale en comparaison au côté sain, ceci pour compenser les pertes d’amplitudes de l’épaule.
Plusieurs études ont comparé des techniques de prises en charge mais aucune n’a montré sa supériorité. En kinésithérapie plusieurs types de prise en charge sont proposés. Par expérience je procède ainsi :
– Dans la phase douloureuse : mobilisation de la gléno-humérale ainsi que l’omoplate (le patient allongé sur le côté non douloureux) et des étirements doux. Il faut dans cette phase que le patient ait conscience de la position de son omoplate lors du mouvement de l’épaule.
– Dans la phase froide : en plus des étirements et de la mobilisation je propose du renforcement doux pour le maintien de la force musculaire.
– Dans la phase de récupération : j’intensifie la mobilisation pour atteindre les amplitudes maximales, du renforcement musculaire en fonction des besoins du patient.
Dans une étude il a été proposée une distension intra articulaire précédée ou suivie par de la kinésithérapie. L’intensité de la douleur a été ensuite évaluée mais il n’y avait pas de différence significative, par contre la fonction du membre supérieure était améliorée quand la kinésithérapie suivait la distension intra articulaire. La douleur et la fonction ont été dans les deux cas améliorées avec le temps. Avec de la kinésithérapie seule, ou la kinésithérapie combinée avec la distension intra articulaire la douleur est diminuée avec le temps. (2)
D’autres études montrent que seule l’injection de corticostéroïdes intra articulaire améliore la douleur et la fonction à court terme. Les effets sont améliorés à moyen terme si l’injection de corticostéroïde intra articulaire est associée à l’ajout d’exercices simples et des étirements à domicile. (3)
Exercices et prévention :
L’auto rééducation est très importante dans la récupération de la souplesse de l’épaule. Ceci combinée avec des exercices de renforcement musculaire.
Après un épisode de capsulite, c’est important de continuer les exercices au quotidien pour éviter les rechutes.
Voici quelques exercices que vous pouvez faire à domicile en prévention des douleurs et des restrictions de mobilité de l’épaule.
Mobilisation les bras au-dessus de la tête
Mouvement pendulaire épaule
Elévation de l’épaule
Renforcement avec élastique
Renforcement en rotation externe
Conclusion
La prise en charge de la capsulite rétractile est un long processus. Les personnes atteintes de cette pathologie peuvent voir leurs symptômes disparaitre qu’au bout de plusieurs années. C’est dans ce cadre que la prise en charge ne se fait pas uniquement en cabinet mais un programme d’exercices réguliers doit être proposé au patient pour son domicile.
On sait aussi qu’un pourcentage élevé de patients ayant eu une capsulite à une épaule va aussi la développer à l’autre épaule, la prise en charge d’un second épisode pourra ainsi être plus précoce.
Références
1. Date A, Rahman L. Frozen shoulder: overview of clinical presentation and review of the current evidence base for management strategies. Future Sci OA. 30 oct 2020;6(10):FSO647.
2. Jellad A, May W, Zrig A, Kalai A, Jguirim M, Frih ZBS, et al. Intra-articular distension preceded by physical therapy versus intra-articular distension followed by physical therapy for treating adhesive capsulitis of the shoulder. J Back Musculoskelet Rehabil. 2020;33(3):443‑50.
3. Challoumas D, Biddle M, McLean M, Millar NL. Comparison of Treatments for Frozen Shoulder: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 1 déc 2020;3(12):e2029581.
Nous croyons tous que nous nous connaissons bien, mieux que quiconque et que nous faisons toujours notre possible pour aller de l’avant et faire du mieux qu’on peut. Quand ça ne va pas, c’est souvent la faute aux autres et on a l’explication qui les accable car nous avons validé et opté cet idéal qui nous représente. Cependant, tout n’est pas toujours comme nous le croyons, nos défauts identifiés peuvent ne pas être les seuls, il peut y avoir un trait de caractère dont nous ne sommes pas conscients et qui parfois dirige nos actes et c’est ce qu’on appelle le moi aveugle.
Les perceptions illusionnées
La plupart des personnes ont tendance à se voir sous leur meilleur angle, cette pratique est à saluer pour un bon équilibre de son estime de soi mais elle ne doit pas être démesurée.
En effet, une trop grande idéalisation peut, dans certains cas, entraîner une surestimation de soi et c’est là où la situation peut réellement impacter le comportement et être à l’origine d’une crise identitaire dont la cause découlera uniquement d’un défaut d’analyse.
Ces perceptions nous poussent à :
– croire qu’on peut relever tous les défis, même ceux qui ne sont pas à notre portée.
– continuer de foncer dans notre trajectoire sans chercher à améliorer nos actions car pour nous, tout est déjà parfait.
– ne pas s’interroger pas sur nos blocages.
– croire que ce sont les autres le problème.
Les conséquences d’une mauvaise évaluation
Le manque de connaissance de soi et d’amélioration de ses compétences comportementales est la cause de nombreuses fausses notes dans notre parcours.
Parfois, nous avons des difficultés récurrentes que ce soit sur le plan relationnel, professionnel ou personnel, et malgré l’évolution du temps ou le changement d’environnement, aucune amélioration ne s’opère. Et cela, parce que nous estimons que le changement doit venir des autres alors que le vrai problème vient de nous.
Il arrive que nous devenions l’objet de toutes les attentions car notre entourage aura décelé cette problématique que nous ne voyons pas ou n’acceptons pas tout simplement. Cette tendance nous pousse donc à avoir beaucoup de désillusions car nous menons des combats inutiles qui ne feront que nous pousser à sombrer dans des échecs.
A force de vivre ces déroutes, nous nous épuisons et pourrons altérer notre santé mentale. Par conséquent, les situations désobligeantes ne doivent pas être négligées pour éviter une transformation négative qui nous fera sombrer dans des pratiques nocives et inadaptées à notre existence.
Les considérations factuelles
La réalité est que nous ne pouvons pas tout maîtriser en nous. En analysant la fenêtre de Johari, nous pourrons apprendre qu’il y a 4 zones qui définissent l’individu.
Chaque personne a donc son:
– Moi public qui est représenté par ce qu’elle sait et que les autres savent d’elle
– Moi caché qui représente le jardin secret de la personne et qu’elle est seule à connaître
– Moi aveugle qui reste un terrain inconnu pour la personne et qui représente l’image que les autres ont d’elle
– Moi inconnu qui demeure le flou car ni la personne ni les autres ne le savent encore. Cela peut être des découvertes que chacun fera au fur et à mesure d’avancer.
Cette analyse complète nous permet de savoir qu’il y a toujours cette face cachée de nous qu’on ne maîtrise pas car les interprétations et surtout nos actes peuvent ne pas correspondre à ce que nous pensons réellement.
Les bonnes stratégies d’analyse
Il est important pour chaque personne de se référer à ses blocages pour identifier ses points faibles afin de définir les pistes d’amélioration qui lui permettront de mieux évoluer et de se bonifier.
Les conflits perpétuels viennent parfois de nous, peut-être avons-nous des comportements et des jugements qui nous poussent à voir le mal partout et à être systématiquement sur la défensive?
Le manque d’évolution personnel ou professionnel est peut-être dû à des agissements non conformes ou des manquements à combler pour refléter le bon profil.
Nos échecs sont peut-être causés par des lacunes et des déficits à renforcer ou même des problèmes de réflexion sur les choix.
La remise en cause est la vraie solution aux problèmes et elle consiste à toujours commencer par l’analyse de ses agissements avant d’accuser l’autre. Cela ne signifie pas que vous aurez toujours tort car même quand vous avez raison, la remise en cause vous permet d’identifier vos faiblesses pour tirer une leçon de la mauvaise expérience vécue.
Elle nécessite une considération de nombreux paramètres liés à notre vécu, nos traumatismes, nos croyances et nos convictions. L’analyse poussée de ces éléments permettra de déterminer les fondements de notre personnalité rapportés à notre environnement afin de convenir du programme de développement personnel à initier.
Coach Fatouma SECK DIAGNE – Directrice de La Touche
Votre rubrique Découverte est consacrée à Malick MBOUP, Fondateur de Sen Retail. Entreprise individuelle créée au Sénégal en 2021, Sen retail est une plateforme d’information qui cherche à informer le consommateur afin de lui permettre d’avoir une liberté de choix dans son acte d’achat. Dans cette interview accordée au magazine, son fondateur, Malick a bien voulu nous présenter son entreprise. Elle est également revenu sur son choix pour la grande distribution, son parcours.
Qui est Malick MBOUP ?
Je suis né en 1992 à Saint-Louis et j’ai grandi dans le quartier populaire de Pikine. Très passionné par le mouvement associatif et le bénévolat, j’ai intégré des associations de quartier comme responsable commission environnement.
J’ai toujours eu le sens du partage. C’est la raison pour laquelle je passais mes vacances à donner des cours de vacance dans mon quartier de naissance, Pikine.
En 2016, j’avais fait le choix d’aller en France pour les études. Un choix qui m’a fait découvrir le secteur de la grande distribution alimentaire. Car, pour financer mes études, j’ai eu à faire un job étudiant chez Lidl. Une belle expérience qui est à l’origine de mon parcours universitaire, professionnel et de toutes les initiatives que je porte aujourd’hui.
Pouvez-vous revenir sur les grandes lignes de votre parcours ?
J’ai eu mon baccalauréat en 2012 au lycée Charles De Gaulle de Saint – Louis par la suite une licence en géographie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en 2015. Je suis titulaire d’un double master (politiques de développement durable et alimentation et cultures alimentaires) à Sorbonne Université entre 2016 et 2019 et une certification : piloter et communiquer une démarche RSE avec IFG de Paris en 2022. Actuellement, je suis à ma troisième année de thèse à l’école doctorale de géographie de Paris et affilié à l’unité de recherche : Médiations, sciences des lieux et des liens de Sorbonne Université.
Sur le plan professionnel, j’ai eu à être chargé des missions RSE et DD chez Auchan Sénégal entre juin 2021 et juin 2022. Une expérience professionnelle et humaine que j’ai bien appréciée. Actuellement, je suis consultant en RSE & DD au sein de l’association Hahatay son risas de Gandiol. En plus de mon travail de thèse, j’accompagne l’organisation dans sa démarche de valoriser ces actions d’auto-réalisation écologique, de recyclage des plastiques, de promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes en un pacte RSE & DD pour les 6 prochains mois.
Vous êtes fondateur de Sen Retail. De quoi s’agit-il ?
Sen Retail est une entreprise individuelle créée en 2021 au Sénégal. Elle est composée, actuellement, d’un magazine et d’une application qui sont destinés aux acteurs du commerce, de l’agriculture et de la promotion des objectifs de développement durable au Sénégal.
Sen Retail est un projet sur lequel j’ai commencé à travailler depuis mon mémoire sur le développement de la grande distribution alimentaire au Sénégal en 2019. En effet, les enquêtes et les entretiens de terrain que j’avais commencé à réaliser auprès des acteurs du commerce alimentaire (entreprises de la grande distribution, associations de consommateurs, producteurs agricoles, acteurs du petit commerce de proximité et les consommateurs) m’ont poussé à mettre en place ce projet pour apporter des services à ce secteur nouveau et qui suscite beaucoup d’intérêts.
Nos plateformes d’informations cherche aussi, entre autres, à :
-Proposer aux consommateurs des bons plans : catalogues, flyers et promotions ;
-Partager les opportunités professionnelles, des stages ou des alternances de la grande distribution aux jeunes.
A qui s’adresse Sen Retail ?
Comme le montre notre slogan “chez nous, le consommateur est le patron”, Sen retail est une plateforme d’information qui cherche à informer le consommateur afin de lui permettre d’avoir une liberté de choix dans son acte d’achat. En plus, nous visons à valoriser les métiers liés à la grande distribution, au circuit-court (le consommé local), à la RSE et DD et à la gastronomie au Sénégal.
-Valoriser et sensibiliser les consommateurs sur les enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et le développement durable, particulièrement la lutte contre le gaspillage alimentaire et les plastiques ;
-Promouvoir les achats et les consommations responsables auprès des entreprises partenaires et des consommateurs.
En plus de ces objectifs, nos différentes rubriques visent à valoriser les terroirs agricoles et les savoirs du monde rural.
Les services proposés :
A travers nôtres magazine numérique, notre application et nos différentes pages sur les réseaux sociaux, nous proposons ces services :
-Publicité et marketing responsables : nos bannières et pages pub de notre magazine avec des informations fiables ;
-Valorisation des bonnes pratiques : avec nos rubriques sen focus, sen actu RSE et DD et nos espaces sur le magazine ;
-Sensibilisation : nos messages instructifs et les bonnes pratiques publiés sur nos différentes pages sur les réseaux sociaux.
Les acteurs ciblés :
-Les supermarchés, les hypermarchés et les drives ;
-Les petits commerces de proximités et les supérettes ;
-Les fédérations de producteurs et les producteurs particuliers ;
-Les associations de consommateurs ;
-Les pouvoirs publics, les collectivités locales, les plateformes de jeunes ;
-Les fédérations de commerçant.s.es ;
-Les associations et les ONG qui œuvrent sur les questions de la (RSE-RSO) et de développement durable.
Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer cette initiative ?
En 2019, j’avais fait une étude sur la cohabitation des grandes surfaces et des petits commerces de proximité au Sénégal. Depuis lors, j’ai eu un intérêt particulier pour analyser les évolutions des habitudes d’achat et de consommation de la population Sénégalaise. Ces consultations, réalisées entre 2019 et début 2021, m’ont permis de comprendre les nouvelles exigences des consommateurs : être informer des bons plans, de la traçabilité des produits et des actualités rse des entreprises. Ainsi, j’ai décidé de concrétiser ces données collectées auprès de 1500 personnes âgées entre 15 et 65 ans et plus en un outil d’aide à la décision. Après la mise en place de mon blog personnel (https://www.malick-mboup.com/), vient Sen Retail. Une démarche inclusive qui me permet de mettre mes travaux de recherche à la disposition de la population.
Comment vous contacter ?
Site internet / lien application : www.senretail.sn
Pour des raisons écologiques liées à la réduction de notre empreinte carbone, l’application est simple à installer : juste mettre ajouter à l’écran d’accueil. Elle consomme moins de données pour le téléchargement et son fonctionnement.
-Adresse mail : contact@senretail.sn / 👉🏾 WhatsApp pro : +221.77.408.53.65
Nous sommes aussi présents sur les réseaux sociaux:
Facebook : https://www.facebook.com/Senretail/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/senretail/
Instagram : https://www.instagram.com/senretail/
Twitter : https://twitter.com/RetailSen
Quel est votre message à l’endroit des jeunes en quête de vocation ?
Aujourd’hui, nous avons une population jeune et cette jeunesse peut être une force pour le changement mais aussi un facteur d’échec. Je suis très optimiste et c’est la raison pour laquelle je pense que nous pouvons toujours arrêter d’être recruté mais d’être un entrepreneur, un recruteur. Cette démarche est gage de liberté et de créativité.
Votre mot de la fin ?
Je remercie Birawama Magazine pour cette belle opportunité qui ne date pas d’aujourd’hui. Pendant 7 mois, j’ai collaboré avec le magazine pour sensibiliser le grand public sur des sujets liés à l’agriculture et au développement durable. Une expérience qui m’a beaucoup apporté pour la construction de ce nouveau projet.
Je profite de cette tribune pour encourager les jeunes, les étudiants et les doctorants, en particulier, pour la valorisation de leur travail de recherche en des outils qui aideront la population, les consommateurs de manière générale.
Je lance un appel aux pouvoirs publics et aux entreprises privées d’investir dans la recherche et le développement et de soutenir les initiatives de jeunes pour faire de nos écoles, centres de formation et université des lieux d’auto-création et d’auto-réalisation individuelle ou collective.
La maladie d’Osgood Schlatter provient de la traction excessive du tendon rotulien sur son attachement sur la tubérosité tibiale antérieure, ce qui provoque des douleurs à la face antérieure du genou. Elle cause des changements dans le noyau d’ossification de l’épiphyse de croissance de l’os. Elle est décrite comme des douleurs de surutilisation liée à la croissance car les muscles et les tendons ne suivent pas la même croissance que l’os. Sa prévalence varie entre 21% chez les jeunes sportifs et 4,5 % chez les non sportifs. L’apparition de la maladie se fait entre 8 et 13 ans chez les filles et entre 12 et 15 ans chez les garçons. Les syndromes sont bilatéraux dans 30% des cas.
Mécanisme :
Il s’agit d’un déséquilibre entre l’exercice physique et la charge sur les tissus et le temps de récupération. Chez le jeune sportif les tissus apophysaires sont vulnérables à la surutilisation ce qui cause des blessures par fissuration le long des fibres qui ancrent le tendon rotulien à la tubérosité tibiale.
Facteurs de risques :
Les facteurs de risques de cette pathologie sont nombreux. Il y a des paramètres sur lesquels on peut jouer pour diminuer leur incidence ainsi que d’autres paramètres non modifiables.
Certains sports prédisposent à cette pathologie car ils augmentent les contraintes sur le tendon rotulien par exemple le basketball, le volleyball, le football, la course à pied.
D’autres facteurs peuvent aussi conduire à cette pathologie comme les tensions et les raideurs articulaires et musculaires, les limitations de la diversité des activités et le manque de stabilité du tronc.
Conséquences :
1) Fracture d’avulsion de l’os chondral de la tubérosité tibiale; 2) Les blessures de ce type vont provoquer des troubles de la croissance; 3) Persistance des douleurs qui vont occasionner des gènes à l’âge adulte; 4) Arrêt du sport et désadaptation totale du sportif; (5) Stress du tendon rotulien sur le noyau d’ossification secondaire.
Imagerie :
La radiographie aide pour poser le diagnostic en comparaison avec le côté sain. Elle peut permettre de visualiser les fragmentations du centre d’ossification.
L’IRM est plus sensible pour observer les changements des tissus mous.
Prise en charge :
Souvent on note une déformation de la tubérosité tibiale antérieure avec des douleurs à la palpation, à la flexion du genou et à la contraction résistée.
Les objectifs de la prise en charge sont d’atténuer les douleurs et de permettre à l’enfant de reprendre un sport avec le moins de gêne possible. Souvent les symptômes persistent mais finissent par disparaitre.
Dans la maladie d’Osgood la prise en charge chirurgicale est rarement nécessaire.
La mise en place d’un plâtre n’a pas montré son efficacité.
Prévention :
L’objectif de la prévention est de diminuer les risques de blessures chez les enfants.
Conclusion :
La tubérosité tibiale peut être hypertrophiée et peut causer des inconforts à l’âge adulte pour s’agenouiller. Il existe plusieurs autres types de douleur d’apophysite de croissance qui sont retrouvées chez l’enfant. Faisons attention à la spécialisation sportive hâtive de nos enfants, laissons leur le temps de découvrir et de pratiquer plusieurs sports.
Vincent M. Sylla – Kinésithérapeute du Sport
Sources :
Hannah N. Ladenhaufa, Gerd Seitlingerb, and Daniel W. Greenc: « Osgood–Schlatter disease: a 2020 update of a common knee condition in children »
Suraj Achar, Jarrod Yamanaka : « Apophysitis and Osteochondrosis: Common Causes of Pain in Growing Bones », 2019 May 15
Aiko Tsushima, Toshiaki Oda, and Masaru Kaga : « The Passive Mechanical Properties of Muscles and Tendons in Children Affected by Osgood-Schlatter Disease Shota Enomoto »
Nos chemins auraient été si bien orientés avec une vision claire et intelligible du sens de notre mission sur terre… Avancer selon les opportunités qui s’offrent à nous est un choix qui, parfois, peut causer des désillusions et être à l’origine de beaucoup de regrets. Il est donc important de faire une recherche de soi et de ses convictions en mettant en avant la méthode cognitive dans nos démarches pour faire intervenir les facteurs émotionnels, mentaux, corporels, sociaux et historiques. L’aboutissement de cette réflexion nous permettra de choisir nos batailles et de ne pas avoir à mener tous les combats.
La pleine conscience
Définir sa philosophie de vie nécessite plusieurs paramètres allant de l’introspection à l’inspection de son monde extérieur et de ses agissements. Nous avons toujours été cette personne que nous devenons malgré l’évolution des situations sociales, économiques, professionnelles, familiales,…
En effet, nos perceptions peuvent changer avec les expériences et apprentissages, et cela nous pousse à construire une carapace et à prendre des poses de combats mais in fine, en interrogeant l’âme d’enfant qui réside en nous, nous arrivons à retrouver ces convictions, ces croyances, cette détermination qui nous ont toujours animés et qui nous représentent.
C’est donc cette étude rapportée à notre vécu et l’évaluation de notre vision au fil des années qui nous permettront de savoir réellement qui on est? qu’est-ce qui nous anime? en quoi on croit ? Cette analyse aboutit à la découverte de notre mentalité, à la maîtrise de nos capacités, à la compréhension de nos déboires et à l’explication de différents événements dans nos vies.
L’exploration
La vie est une sacrée découverte car on ne finit pas d’apprendre et chaque expérience directe ou indirecte nous invite à acquérir de nouveaux savoirs et à ouvrir les yeux sur un phénomène. Nous réagissons différemment selon les situations rencontrées mais nous arrivons toujours à analyser les événements avec cette perception qui nous est propre et qui est influencée par nos principes.
Dès lors, le décryptage de notre environnement devient la première étape qui nous poussera à identifier le thème lié à notre philosophie de vie. En effet, nos engagements reflètent nos passions et nos préoccupations sont nos priorités donc le fait d’explorer notre monde, nos implications et nos défis nous rapprochent du but.
C’est en étudiant le chemin parcouru, nos victoires et nos réactions face aux vicissitudes de la vie que nous pourrons réaliser et prendre conscience des compétences intrinsèques qui nous habitent et que nous devons exploiter comme véritable outil dans nos futurs engagements.
L’affirmation de sa mission
Chaque personne est unique et notre vie à tous a un sens donc nous devons pouvoir déceler cette chose qui fait de nous cette personne spéciale. Il peut arriver qu’on ait tellement de questions sur notre parcours mais seule cette recherche intense et passionnante peut nous pousser à obtenir les réponses.
La réflexion portée sur nos croyances et nos engagements de tous les jours doit pouvoir nous guider à identifier notre voie et à décliner un plan d’action pour l’atteinte de nos objectifs. Cette trouvaille recadre nos interventions et nous pousse à suivre nos convictions pour la suite de l’aventure.
Notre passage sur terre doit laisser une connotation positive pour ceux qui viendront après nous, donc s’activer à laisser son empreinte pour améliorer, participer et contribuer pleinement à l’émancipation d’un fléau, d’une cause ou tout simplement d’une pensée doit être un incontournable dans la vie de chacun.
Notre philosophie de vie est tout simplement la cause de notre engagement, elle représente la spécialisation de notre existence. Nous devons pouvoir justifier chaque pas que nous faisons comme étant celui qui nous rapproche le plus de nous et de notre mission de vie. Et vous, quelle est votre mission sur terre ?
Coach Fatouma Seck DIAGNE – Directrice de La Touche